Au nom de....


Au nom des petits,
des sans grades,
des humiliés des incompris
ceux que l'on brade.

Des gens humbles, et courageux 
qui travaillent de leur mieux
Qui rêvent d'avoir tout simplement,
un toit, une gentille vie, des enfants.

Ceux qui se taisent,
Si mal à l'aise,
les ouvriers de petites structures
petits employés de la chaussure,
de l'habillement, de la métallurgie, du bâtiment.

Ceux qui ne sont pas syndiqués
n'ont plus la force de bouger,
les salariés, les petits artisans
premier employeur du pays, de tout temps.

Les employés de maison,
sans grade ni pension.
Les petits paysans ;petits commerçants
qui étouffent derrière les grands.

Les petits patrons, 
que les 35 heures font sourire
qui se donnent à fond
sans gagner de quoi partir.

Et tout ceux que j'oublie
partis au fond du mépris des nantis
des privilégiés,
des avantagés
dont autrefois on coupait la tête,
en faisant la fête.

Au nom de tous ces silencieux
qui pour sourire un peu
offrent des jouets à leurs enfants
pour juste un instant
voir briller l'étincelle dans leurs yeux.
car ils n'ont plus aucune lueur
Dans les leurs.

Au nom de tous ces gens
qui finissent le mois sur les dents
en attendant le suivant
pour avoir un peu d'argent.

Qui paient partout,
dont tout le monde se fout

ils n'ont droit à rien
Dans ce monde mesquin.

Au nom de tous ces petits
dont des ancêtres stoïques
ont perdu la vie, c'était le prix
pour faire naître une république
ne pourrait-on pas pour eux respecter
les trois mots que sont   

                 LIBERTE -EGALITE -FRATERNITE