Un des plus lointains souvenirs de mon enfance fut mon entrée à la maternelle.
Maman m'avait parlé de l'école, cette idée m'avait tout de suite plue puisque
mes soeurs de 4 et 6 ans plus âgées que moi y allaient déjà, et je passais mes
journées toute seule entre une mamie qui faisait les travaux ménagers et une
maman au magasin qui m'interdisait d'aller la voir, surtout depuis que j'avais
eu l'idée de lui apporter mon pot, pour lui montrer que je savais demander pour
faire pipi. Elle était devenue rouge comme une tomate devant une cliente pliée
en deux par la situation, j'avais pourtant cru bien faire puisqu'elle la
dernière fois elle m'avait félicité, les adultes sont changeant !!
Donc puisque j'étais propre je pouvais aller à l'école. Elle décida de m'inscrire
à la maternelle laïque, contrairement à mes soeurs qui étaient chez les bonnes
soeurs, c'est la voisine qui devait m'accompagner du moins après les premiers
jours, elle avait 6 ans de plus que moi et allait à l'école publique juste à
coté.
La première journée chacun prend ses repères, il y a déjà des ségrégations, on
ne mélange pas les genres !!! Les filles de médecins ne se mélangent pas aux
autres, les enfants d'ouvriers restent entre eux, aussi, moi je ne rentre dans
aucune des catégories en plus mes soeurs sont à l'école privée, c'est une bonne
raison pour être mise de coté, les sourires se figent et les regards se
détournent avec dégoût.
Les garçons forment rapidement un clan, alors que les filles se mettent par
deux ou trois, je me rends rapidement compte que les garçons ont organisé un
rituel, une sorte de bizutage.
Leurs jeux consistent à accoster une fille et la faire pleurer, ce qui est tout
à fait facile, ensuite sûrs de leur supériorité ils laissent la fille repartir.
Le moment le plus délicat est celui où ils me remarquent et viennent vers moi,
la discussion commence, celle des petits est simple ils suivent le caïd et
boivent ses paroles.
- il fait quoi ton père ? Le mien est gendarme, il est plus fort que le
tien.
- tu peux pas savoir si il est plus fort !
- si ! Et puis il a un couteau ! Grand comme ça !
- non le mien il a couteau encore plus grand ! Un qui va jusqu'au ciel !!
Les autres sont ébahis !
Je les regarde médusée !!
- ça va pas la tête ? Ça n'existe pas ! Si il avait un couteau qui va jusqu'au
ciel on le verrait d'ici !
Les regards se tournent vers le ciel.
La, je suis mal, j'aurais mieux fait de me taire, j'ai déstabilisé le chef de
bande !
Alors inévitable la bagarre s'engage, pas d'autres arguments que les coups, je
ne me laisse pas faire, ils sont surpris, je n'ai pas l'intention de laisser
couler des larmes et de me laisser faire, je vais me battre quoi qu'il arrive,
mais la bagarre est rapidement maîtrisée par un adulte.
-il est interdit de se battre dans la cour de l'école !
Le caïd me regarde et me promet pour le lendemain une raclé maison.....
Le lendemain je n'avais plus du tout envie d'aller à l'école, moi qui
avais regardé avec étonnement ces enfants qui pleuraient en voyant leur maman
s'éloigner, soudain je me trouvais dans la même situation, derrière les grilles
les deux mains serrées sur les barreaux je me mis à l'appeler comme un autre
enfant à coté de moi, elle partait vite, mais à un moment elle hésita et se
retourna, mon coeur fit un bond, ça y est elle a compris elle va revenir me
chercher, mais haute trahison, elle choisit de repartir, me laissant là au
milieu des fauves.
Les garçons m'épiaient un peu plus loin, essuyant mes larmes de la manche je me
tournais vers eux prête à les affronter, mais dans leurs conciliabules, ma
réaction et mes larmes leur avaient suffit pour me considérer comme non
dangereuse pour leur virilité, ils m'avaient vu appeler ma mère, ça leur
suffisait, j'étais une vraie fille.
Décidément l'école ne me plaisait pas, il fallait rester sage, assise, dormir
les bras repliés sur la table, comme si on pouvait dormir dans une telle
position, et le reste du temps on devait faire des choses avec des papiers des
couleurs, des ciseaux ! Mais je n'y arrivais pas, la seule chose que j'arrivais
à faire se sont les tresses avec trois fils...
Quand on avait fini un travail il m'arrivait d'être assez contente de moi mais
la maîtresse me montrait rapidement que la plupart des autres avaient fait
beaucoup mieux... remplir des coquilles de noix de pâte à modeler
pour y planter une allumette fut ma plus belle création pour apprendre à
chanter "maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ?
Mais oui mon grand bêta ....."
- ha bon ? Ils ont des jambes les bateaux ? La maman a toujours raison non ?
sont bizarre les adultes !!
Je finis de me faire mépriser par les maîtresses le jour où le père Noël arriva
dans la classe pour distribuer les oranges et autres chocolats, car dans mon
élan je m'écriais
- c'est pas le père Noël ! C'est monsieur le directeur qui est déguisé !!
Cela m'étonne encore car maintenant les gens qui se déguisent en père Noël je
n'arrive jamais à les reconnaître !!!
Il y avait la cantine avec une grosse dame qui proposait à ceux qui en
voulaient le gras du jambon pour finir la purée collante et pleine de grumeaux,
les verres de lait au goût douteux, rallongés à l'eau....
Et une fois, juste avant Noël, nous avons eu droit à la projection du dessin
animé "blanche neige" un régal !!
Je réussis à me faire une vague amie, celle dont personne ne voulait,
j'essayais de la comprendre jusqu'au jour elle m'affirma sans rire que le
tonnerre c'était le père Noël qui battait les poupées ! Là je renonçais à me
trouver une amie ...
Juste à quelques jours de la fin de ma maternelle, je me suis trouvé une vraie
amie, je voulais absolument qu'elle voit ma mère aussi j'avais supplié celle ci
de venir une seule fois me chercher à l'école, cette fois là chaque fois que la
porte s'ouvrait j'étais toute sourire pensant que c'était elle mais finalement
ma copine partit avant moi, il ne resta bientôt que trois enfants à attendre,
maman arriva toute essoufflée; il était tard, elle m'avait complètement
oubliée.....
J'étais très contente de m'être trouvé une amie, seulement elle partait pour la
grande école d'à côté mais moi ...... vers celle des bonnes soeurs ......
Jocelyne toi qui a quitté ce monde pour je l'espère un monde meilleur sache que
s'il restait dans ce monde quelqu'un qui ne t'a jamais jugée et t'aimait
sincèrement comme tu étais, sans s'occuper des ragots,...... c'est bien moi....
L'entré en primaire se passa pratiquement de la même façon que celle de la
maternelle, le fait de venir d'une école laïc pour entrer dans une école de
bonnes soeurs me ferma tout de suite les visages, les sourires se figent, et je
ne vois de mes camarades que
le dos... Ici, il n'y a que des filles, et la plupart viennent de la même
maternelle privé.
Le premier jour la maîtresse, qui s'appelait Madame Planchais, se présenta dans
la cour, nous fit mettre en rang par deux pour entrer dans le couloir et nous désigna
les porte manteau en nous précisant qu'il y en avait moins que d'élève, et donc
certaines d'entre nous devrions partager, aussitôt je m'empressa de poser mon
manteau me garantissant une place, une élève moins rapide voyant qu'il ne
lui restait plus de place choisi la mienne, et jeta mon manteau par terre pour
mettre le sien, du coup j'en fis autant, je jetais son manteau, mais pour se
défendre elle se mit à pleurer bruyamment alertant la maîtresse qui arriva en
furie, se mit accroupie devant moi pour se situer au niveau de mon
visage, et me secoua comme un prunier en me demandant
- comment j'm'appelle ?
je la regardais étonnée, elle veux vraiment que je lui dise le sien de nom ou
le mien ?
je suppose que si je répond - madame Planchais elle va m'en vouloir encore plus
de m'être moquée d'elle, pourtant je n'ai pas envie de lui dire le miens, mais
elle insiste lourdement, je me décide à le lui dire puisque de toute façon elle
va bien finir par le savoir, je vais passé toute une année scolaire dans sa
classe.....
Évidemment je suis déjà fichée, de plus arrivant la troisième je dois affronter
la réputation de mes soeurs, lainée caractérielle, et l'autre fainéante... il
ne me reste pas grande chance de me faire apprécier surtout après une entré
aussi fracassante.
Pour comble de malchance, des les premiers essais je me montre particulièrement
récalcitrante puisque je refuse d'écrire de la main droite, j'ai beau essayer
je trouve beaucoup plus pratique d'utiliser la main gauche, après plusieurs
fois, comme je persiste à me servir de ma main gauche des qu'elle a le dos
tourné, la maîtresse se décide et m'obligé a me servir de ma main droite en
m'attachant l'autre dans le dos.
Le soir après la classe, elle oublie l'élastique et c'est le bras attaché que je
repars avec ma soeur, le cartable dans ma seule main libre, quand elle s'en
aperçoit, Roselyne, ma soeur chargée de me ramener a la maison est outrée, je
suis presque contente de voir que ma soeur s'inquiète un peu de moi, elle
enlève l'élastique et le dit à mes parents mais ceux ci, n'ont aucune réaction.
Je suppose que c'est en partie à cette élastique que je dois mes gros
problèmes d'écriture, qui me font toujours hésiter à envoyer du courrier
manuscrit et sans doute aussi pourquoi alors que j'aime tellement les mots,
jouer avec leur sens, leur sonorité, il m'arrive fréquemment de ne plus savoir
comment ils s'écrivent ni comment faire certains accords de grammaire,
simplement parce que mes débuts furent très laborieux, la maitresse faute de
pouvoir me changer, décida de m'ignorer le reste de l'année scolaire .....
Et encore une année sans ami(es)...
L'année suivante ne présageait rien de mieux, nous connaissions la prochaine
maîtresse pour l'avoir vue dans la cour et nous en avions toutes peur. Comme on
a peur de l'inconnue.
A cette époque nous avions encore l'encrier et la plume, c'était la fin mais
les maîtresses tenaient absolument à nous apprendre à écrire avec, aussi moi
qui n'étais pas douée d'avance, je me suis retrouvée plus d'une fois à la récréation
le cahier taché accroché dans le dos, la première fois je passais la récréation
dans les toilettes, puis relativisant les affronts je passais comme les autres
dans la cour, à plusieurs, ont se sens plus fortes et solidaires. J'ai du voir
une ou deux fois une grande avec le bonnet d'âne mais ce n'était plus autorisé
dans les écoles donc je n'y ai jamais eu droit.
Dans toute structure ainsi établie, les rapports se font à l'ancienneté,
j'avais donc pour une fois un avantage par rapport aux petites nouvelles et je
décidais d'en user pour faire la garde près des petites en pleurs avec leur
cahier dans le dos et j'interdisais à quiconque de venir les narguer et les
ennuyer, avec étonnement je me rendis compte que j'étais efficace et les
petites se sentaient protégées avec moi.
Notre nouvelle maîtresse était une demoiselle, dans toute sa splendeur,
lunettes et chignon tiré, mais elle avait une fâcheuse manie de cracher sur nos
ardoises pour les essuyer et une drôle de phrase qui m'étonnait, comme tout
erreur venant de personne ayant autorité, elle disait toujours
- écrivez dans le "fin" haut de votre ardoise .....
J'en souris encore.
Il y avait aussi dans le haut du tableau une maxime ou une pensée ou prière et
je me souviens que j'aimais la lire et essayer de la comprendre. Nous devions
la lire et faire une petite prière debout avant de commencer la classe.
Quand la supérieure arrivait (souvent à l'improviste) nous devions nous lever à
coté de notre table et clamer toutes ensemble
- bonjour mère supérieure,
Elle arrivait toujours flanquée de son acolyte, et repartait assez rapidement ;
Finalement en la connaissant mieux elle n'était pas si terrible que cela cette
demoiselle, il ne me reste pas de souvenir fort de cette année-là.
Toujours pas d'amie mais ce n'est pas trop grave, je passe beaucoup de temps à
observer et j'aime beaucoup cela.
Ma maxime étais fais toi petite et ça ira...
Les années suivantes changement de maîtresse encore, je deviens de moins
en moins sociable de plus en plus sauvage, j'arrive à me faire une amie par
hasard un jour ou on me demande de porter les devoirs à une voisine, je ne
savais pas que j'avais une voisine dans ma classe, après plusieurs jours de
portage de devoirs je lui demandais de devenir mon amie, elle dit "oui"
j'en étais toute étonnée...
C'est ma première vraie amie, Michelle, je lui dois de très gentils souvenirs,
entre autres celui de chats, car nous aimions toutes les deux beaucoup les
chats et aussi un souvenir de la tendresse de sa mère, j'étais étonnée de voir
comment sa maman la serrait dans ses bras et l'embrassait avec tendresse, je me
souviens m'être même présentée, mais je compris que comme je n'étais pas sa
fille, ma demande muette était incongrue, j'acceptais bien sur la situation je
ne voulais pas que sa fille devienne jalouse, je la comprenais très bien.
Il y eu un autre souvenir amusant, cette amie avait un voisin que nous ne
voyons pour ainsi dire jamais, il avait trois ou quatre ans de plus que nous et
un jour sa soeur décida de venir jouer avec nous, il vient voir ce que nous
faisions, et tout naturellement se prit au jeu, nous, à trois filles avons eut
l'idée de lui sauter dessus et l'une d'entre nous décida de lui attacher les
pieds et les mains. J'étais plutôt perplexe car je m'imaginais qu'il allait
être très fâché d'être ainsi dominé par trois petites filles mais force fut de
constater qu'il fit mine de résister et semblait très apprécier d'être
ainsi attaché, sa soeur eut la drôle d'idée de vouloir nous montrer ses
fesses, il se laissa faire sans gêne mais je décidais ne plus vouloir jouer, je
commençais à trouver le jeu pas très drole, une grosse gêne se faisant
ressentir ....
A cette période nous devions obligatoirement nous mettre en rang par deux
tous les premiers vendredi du mois pour aller à l'église, la première fois je
suivais le cortège docile mais les fois suivantes je trouvais une stratégie
pour y échapper, il suffisait de se cacher dans les toilettes et ensuite je
sortais quand tout le monde était parti !!! je feignais de vouloir rejoindre la
file mais en réalité je m'esquivais vite fait !! il y avait un règlement
étonnant car changeant, par exemple nous n'avions pas le droit de porter de
pantalon et il fallait avoir des chaussettes dans les sandalettes puis l'année
suivante on en avait le droit ! .....
Par rapport à la religion j'étais sidérée de voir les religieuses se comporter
largement aussi mal que les non-croyants, l'une d'elles étaient leur
souffre-douleur j'appris que c'était parce qu'elle n'avait pas amenée d'argent en
devenant religieuse puisqu'orpheline. Je me demandais ce que cela pouvait bien
leur apporter que d'être croyantes. Je croyais naïvement que prendre une
orpheline dans leur rang était déjà un acte de charité, de plus je la trouvait
plus gentille que les autres...
Bien sur je refaisais des tentatives d'amitiés, de temps en temps, quelques
jours avec une et puis avec l'autre, une dont la mère m'avait étonnée, en robe
de chambre à midi le repas pas fait ... pas eut de droit de retourner chez
elle, ce fut une amie de peu de temps qui a eut par la suite une vie très
étonnante mais bon c'est une autre histoire, et puis une autre à qui j'avais
apporter ses leçons puisqu'elle était arrêter, elle me montra son appendice qui
flottait dans un bocal....
Une autre encore, qui habitait dans "les baraquements" ainsi
appeler car c'était des baraques en bois faites rapidement après la guerre,
gratuites, pour loger les pauvres gens, j'habitais pas très loin et je me
souviens qu'ils était de très bon client pour le gros rouge 12°, souvent sans
travail, bagarreurs, on entendait quelques fois des cris, et avec pleins
d'enfants mais je ne regardais pas la famille pour me faire des amies
j'acceptais son amitié sans problème et je ne l'ai jamais regretté au
contraire, j'ai appris a ne pas juger sur les apparences ainsi.
Un jour il y eut un scandale à l'école, je n'ai jamais su ce qui s'était
passé, mais c'était quelque chose de grave, toute l'école était en
ébullition... j'ai pensé plus tard que ce devait être un vol, je n'ai jamais su
le fin mot de l'histoire, toujours est-il qu'arriva dans la classe la fameuse
"mère supérieure", flanquée de son acolyte et j'eu la surprise de la
voir me demander de me mettre debout devant toute la classe, elle me
sermonna un moment et me demanda d'avouer....
Avouer quoi ? Ça je ne l'ai jamais su mais elle n'arrêtait pas de me sommer
d'avouer, laissant entendre qu'elle savait que c'était moi, que j'avais fais
quelque chose de pas bien du tout... mais quoi ? ça elle ne le disait pas.
Elle rajouta que ça ne pouvait être que moi parce que tout le monde savait que
je traînais dans les rues, que sans doute je courrais même les garçons ! quel
scandale !
Las d'être tannée, je refusais un bon moment d'avouer quelque chose dont je ne
savais rien, mais debout devant toute la classe, humiliée, je finie par
craquer, je lâchais un tout petit "oui".Le silence se fit dans la
classe, je sentais comme une grande souffrance mais ce n'étais pas que moi,
toute la classe restait muette, et troublée, je crois que je m'étais, sinon
fait des amies, du moins y avait-il de la compassion de la part des autres, la
gène qui se ressentait montrait que personne n'était dupe, j'avais avouer
quelque chose dont je n'étais visiblement pas coupable, quand nous sommes sorti
pour la récréation je vis quelques sourires de sympathie sur les visages et
dans les regards, sans un mot la mère supérieure avait quitté, la classe, je
suppose qu'elle s'était rendue compte de son erreur, car par la suite je ne fus
plus jamais ennuyée par personne.... l'affaire avait due être élucidée et mon
nom écarté...
Il y eu aussi l'épisode de la blessure, à une récréation, alors que je courais
dans la cour, je m'écorchais le genou, j'allais voir la soeur de garde, pour un
soin, mais elle m'envoya balader me dis d'aller simplement me laver a l'eau du
robinet.
Dans les jours qui suivirent mon genou me faisait de plus en plus mal, je
mettais des pantalons et chaque matin au moment de partir en classe je me
plaignais de ce genoux, maman se fâcha au bout d'un moment :
- C'est des blagues pour ne pas aller en classe !!!
Je partais donc et au fur et a mesure de la journée la douleur se faisait moins
sentir.
Jusqu'à ce jour où je décidais par hasard, de me mettre en jupe et de changer
de circuit pour revenir de l'école, dans une petite rue en pente, je croisais
une religieuse, sans doute infirmière elle s'étonna de la taille de mon genou
et m'interdit d'aller plus loin. J'étais intriguée
- tiens quelqu'un s'inquiète pour moi c'est nouveau !
Elle me fit entré dans la boulangerie, boutique la plus proche, et demanda une
chaise pour m'asseoir, puis fit appeler mon père, elle lui expliqua de mon
genou avait besoin de soin.
Effectivement le médecin décréta que j'avais un caillot de sang dans le genou.
J'ai eu droit à trois mois de repos, sans école !!! Jusqu'à ce que tout se
remette en place.